Parc naturel régional du Vexin français

En milieu rural ou urbain, ses conséquences sont nombreuses :

- dégradation de la perception du ciel étoilé,

- perturbation du cycle de vie des écosystèmes,

- impact sur la santé humaine,

- gaspillage énergétique considérable.

Pourquoi l’étudier ?

L’augmentation de l’urbanisation et le changement de rythme de vie a engendré un développement marqué de l’éclairage artificiel nocturne. De 2012 à 2016, l’éclairage nocturne a augmenté d’environ 2,2% par an sur la surface de la Terre (Kyba et al., 2017), et cette progression continue.

Or, de nombreuses espèces sont concernées par la nécessité de conserver une certaine obscurité pour mener à bien leur cycle de vie (habitat, déplacement, reproduction, nutrition…). En écologie, le concept de la trame noire a été développé afin d’étudier et de préserver l’obscurité des milieux et les espèces qui leurs sont inféodées.

La pollution lumineuse se retrouve sous plusieurs formes : directe, précise, ambiante, projetée ou diffuse. La connaissance scientifique actuelle a démontré qu’il existait des ruptures du noir par la lumière artificielle provoquant un effet barrière sur la biodiversité nocturne.

Cette barrière est perçue de différentes manières, selon les espèces :

- Attractivité mortelle : la lumière occasionne une attraction jusqu’à provoquer la mort des individus (cas des insectes autour des luminaires) ;

- Répulsion : La lumière provoque un obstacle infranchissable pour certaines espèces, cassant ainsi une partie de leur cycle de vie (inaccessibilité du lieu de reproduction, perte de l’habitat…) ;

- Dysfonctionnement des interactions entre espèces : diminution de la pollinisation nocturne, déséquilibre des relations proies/prédateurs...

La pollution lumineuse a donc un impact négatif sur de nombreuses espèces et sur le fonctionnement des écosystèmes. Plus la lumière augmentera, plus les impacts et le nombre d’espèces menacées par cette pollution augmenteront.